Pour être tout à fait honnête, nous ne le savons pas encore. Son potentiel et ses capacités semblent sans fin, mais à l’heure de la rédaction de ces quelques mots nous ne sommes ni réticents, ni complètement enthousiastes, nous sommes attentifs et curieux, comme sans doute chacun d’entre vous.
L’IA, nous l’expérimentons et l’utilisons :
- Pour la création de contenu
Les IA génératives que sont ChatGPT, Gemini, Mistral ou autre Claude sont de précieuses sources d’informations qui nous font gagner du temps et nous permettent de réfléchir plus vite.
Les arguments phares d’un sujet complexe, nous apparaissent en un clic, là où nous y passions quelques heures de recherches et de lectures.
Mais l’IA ne raisonne pas encore, elle agglomère une combinaison d’informations – qui peuvent être justes ou fausses, idéologiques ou objectives.
Il nous appartient donc de trier, de supprimer, d’ajouter et de créer un nouveau récit, incarné et adapté à la réalité de nos clients.
Le métier de rédacteur, n’est donc pas encore mort.
- Pour la création d’images ou de vidéos
Nous n’avons pas encore souscrit aux versions payantes des Midjourney et autres consorts. Mais nous les avons expérimentées, notamment pour la génération d’images-maquettes utiles pour présenter un concept créatif ou une idée à nos clients. Le résultat s’est avéré pour l’instant décevant.
Sans une formation approfondie sur la bonne rédaction d’un prompt, les images que nous avons pu générer sont bien loin d’être exploitables pour notre activité.
Autre point important, la question des droits d’auteur se pose : qu’en est-il des royalties que nous devrions reverser aux photographes, créateurs, réalisateurs, vidéastes qui ont conçus les images sur lesquelles l’IA s’appui pour reconstituer son composite de créations ? La question à ce jour reste ouverte.
En revanche, lorsqu’il s’est agi de créer de la matière autour d’une image, de reconstituer un haut de tête ou un paysage cadré trop serré : les résultats proposés par l’IA ont été tout à fait bluffants.
Nous pouvons même parler ici de « magie de l’IA », qui nous fait gagner un temps précieux pour un rendu extrêmement réaliste.
- Pour la création d’idées
L’IA est peut-être capable de proposer un large éventail de données à partir d’une seule question bien posée, ce qui peut être utile pour des séances de brainstorming – mais elle n’est pas encore capable d’avoir une vision stratégique des enjeux des entreprises, et n’est pas encore capable de commettre un inédit.
La raison d’être de nos agences de communication, est de créer des « objets créatifs » qui n’existent pas : des supports, des images, des graphismes, des vidéos qui n’ont jamais été faits auparavant, et qui s’inspirent de la réalité et de la personnalité de nos clients. Là-dessus – fort heureusement pour nous – l’IA a encore un p’tit bout de chemin à faire.
Que conclure de l’utilisation de l’IA dans nos métiers ?
L’industrie de la communication a toujours été fortement chahutée, et contrainte à se renouveler en permanence :
- L’arrivée du numérique au début des années 2000,
- L’arrivée des réseaux sociaux,
- L’arrivée des IA,
- Le développement de la RSE au sein des entreprises qui interroge profondément les stratégies de communication : la décroissance, la sobriété marketing, le changement de modèle, la dévente, etc.
Mais, tant que nous serons capables de travailler notre singularité, et tant que nous saurons apporter une valeur ajoutée à nos clients, les machines que sont les intelligences artificielles génératives devraient nous aider plus que nous nuire.
Alors, nous restons confiants, car la sensibilité des IA et leurs capacités émotionnelles restent encore à prouver.